Remarque préalable :
Pourquoi ce point 13 globalise-t-il le vote sur le projet, sur la demande de subvention et sur le plan de santé et de sécurité ? Il nous semble que le projet définitif de la Place de la Gare méritait bien un point de l’ordre du jour pour lui seul et que ces trois points peuvent faire l’objet de vote différents. Il faudrait donc les dissocier.
Explication de notre abstention :
D’une part nous sommes d’accord sur le fait que ce projet, vieux de plus de dix ans doit être finalisé et que le chancre urbain que constitue actuellement l’endroit appelé improprement « Place de la Gare » doit être réhabilité. Nous sommes aussi d’accord avec le fait que la politique d’aménagement du territoire doit être adaptée aux nouvelles contraintes environnementales et que l’habitat doit être plutôt densifié, que des noyaux urbains, proches des services et des transports en commun doivent être privilégiés.
Le projet qui nous est présenté répond en principe à ces deux objectifs d’assainissement du centre de notre commune et de création d’un noyau urbain.
Nous remercions aussi le Collège de nous avoir bien informés lors d’une commission et aussi d’avoir retenu une de nos propositions ( intégration de la halle dans l’esplanade).
D’autre part cependant, ce plan ne peut entraîner l’adhésion de notre groupe pour les raisons suivantes :
- La plus grande partie de l’espace sera dévolu aux routes, aux places de parking et aux immeubles à appartements. La fonction de lieu de rencontre convivial- ce que devrait être une place publique- nous semble bien compromise. En effet, rien de concret n’est envisagé en ce sens, on ne prévoit aucune infrastructure permettant la rencontre des habitants ( jeux pour enfants, fontaine, espaces verts.. ), quelques bancs quand même et on espère sans trop y croire l’ouverture de quelques petits commerces.
- Concernant les immeubles d’habitation , on sait que leur nombre et leur hauteur ont été diminués cependant celle-ci reste trop importante notamment face aux riverains de rue d’Outremont. D’autre part, les immeubles prévus le long de la rue de la Siroperie occupent un espace qui serait bien mieux dévolu à un espace vert, ouvrant la place vers les bâtiments rénovés de la Coopérative. Ces immeubles vont en plus avoir des jardins qui « donnent » sur une place publique ce qui nous semble aberrant. Une autre disposition de l’habitat, avec notamment des parkings riverains en sous-sol eût été possible. Aucune garantie non plus que les immeubles soient en harmonie avec l’architecture du pays de Herve.
- Concernant ces immeubles à construire, les contraintes mises au promoteur en matière de développement durable et notamment d’économies d’énergie sont insuffisantes notamment en matière de matériaux écologiques de systèmes de chauffage .
- Concernant enfin la mobilité , il nous paraît indispensable de prévoir une sortie voitures autre que celle de la rue d’Oultremont , unique issue prévue actuellement pour tout le transit des usagers de la place et du centre sportif. Nous avons aussi des craintes en ce qui concerne l’aménagement des espaces verts et du Ravel, il y a des promesses d’aménagement et de plantations, de sécurisation mais il y en avait aussi des promesses lors de la construction du hall omnisport qui avait nécessité la déviation de la ligne 38, ces promesses n’ont pas été tenues.
- Concernant le processus démocratique enfin, on regrette le manque de consultation des habitants sur la pertinence du projet lui-même .
- De manière générale, nous regrettons que ce projet de place communale n’ait pas été inclus dans un projet plus global d’aménagement d’un véritable centre urbain de Soumagne, des différentes fonctions d’un tel centre, de ses connexions avec les autres noyaux d’habitat de la commune. Comme nous l’avons maintes fois souligné, un schéma de structure et un règlement d’urbanisme sont des outils qui manquent à notre commune.
En résumé, nous ne voterons pas contre ce projet car on comprend que, dans l’état actuel du dossier hérité du passé, c’est un moindre mal mais on ne peut non plus l’approuver.
Pour ECOLO plus
Anne-Catherine Martin
Rem. Le Président ayant d’emblée refusé que l’on réintervienne sur le fond du dossier, nous avons maintenu notre position en résumant notre propos.